L'INSEE a publié une note le mois dernier, intitulée "Les niveaux de vie en 2011" (INSEE PREMIÈRE N°1464). Cette note est très claire. Les inégalités augmentent mais pas comme en temps de croissance: les riches deviennent plus riches mais il y a clairement un décrochage des plus pauvres dans la société. L'avenir nous dira quand, comment et si cela aura des conséquences en termes politiques, électoraux et de mouvements sociaux.

La hausse des inégalités sociales

Voici un extrait:

En 2010, pratiquement toutes les catégories de population avaient subi une baisse de leur niveau de vie; seul le niveau de vie au-dessus duquel se situent les 5% de personnes les plus aisées avait progressé. En 2011, la situation s'améliore plus largement pour la moitié haute de la distribution mais elle continue de se dégrader pour la moitié basse.

L'INSEE l'explique par l'augmentation des disparités salariales, liée à la stagnation du SMIC et à l'augmentation des temps partiels.

L'augmentation des revenus du patrimoine en 2011 est liée à la hausse des taux d'intérêt et des revenus du patrimoine (ou rente). La hausse de ces revenus ne profite pas à la majorité mais - on a compris - aux plus riches, du fait du faible poids de ces revenus dans le revenu disponible (moins de 6% en moyenne pour 90% de la population).

La pauvreté augmente en 2011, "plus modérément" mais elle augmente. 8,7 millions de personnes en 2011 vivaient sous le seuil de pauvreté monétaire, soit 14,3% de la population

Parue en septembre 2013 pour décrire la situation des inégalités sociales en France en 2011, cette note de l'INSEE permet de démontrer que les plus pauvres d'entre nous paient le prix fort pour une crise dont ils ne sont pas responsables, au contraire des fonds spéculatifs et des banques.